D’abord, « c'est la présidente de la Commission des Affaires sociales (Fadila Khattabi, Renaissance) qui recevait une lettre particulièrement odieuse d'insultes racistes et de menaces contre elle et contre sa famille », a d'abord cité la présidente de l'Assemblée devant la presse. Contacté par l'AFP, l'entourage de Fadila Khattabi a indiqué que cette dernière avait reçu une lettre « bourrée d'insultes et de propos racistes » la menaçant, ainsi que « beaucoup de poudre blanche », en cours d'analyse par la police.
« Ces agissements, ces pressions, ces intimidations sont inqualifiables et nous ne les tolèrerons pas », a martelé Yaël Braun-Pivet. Cette dernière a également dénoncé « des appels téléphoniques malveillants qui ont été adressés à certains membres de cette Assemblée ». Elle faisait référence à des messages vocaux reçus Fadila par des députées du Rassemblement national, prétendant qu'un membre de leur famille était hospitalisé. Une « manœuvre » destinée à les éloigner de l'hémicycle, selon la présidente du groupe Marine Le Pen, qui a dénoncé « un fait extrêmement grave ».
L'élue RN de Haute-Marne, Laurence Robert-Dehault, a fait écouter à la presse un message vocal reçu sur son téléphone : « Haute-Marne Bonsoir Mme Robert-Dehault, le centre hospitalier. Nous vous appelons car un de vos proches vient d'être admis en urgence à l'hôpital. Si vous pouvez vous rendre sur place, vous êtes attendue, vous pouvez nous rappeler au 03... »
Les trois députées visées ainsi que le groupe RN ont déposé plainte auprès du parquet de Paris, a-t-on appris auprès du groupe. Marine Le Pen a demandé la « protection fonctionnelle » pour ces trois élues, c'est-à-dire une prise en charge de leurs frais d'avocat par la chambre basse.

« L'Assemblée nationale sera aux côtés, en tant qu'institution, de chaque parlementaire qui sera menacé dans l'exercice de ses fonctions, quel que soit son bord politique », a promis Yaël Braun-Pivet.
Rien ne doit empêcher les parlementaires de débattre. Aucune menace ne doit faire pression sur leur vote. Protégeons notre démocratie », a abondé sur Twitter le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester.