Lancés à l’initiative de l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) avec le soutien du ministère du Travail, de l'Emploi et de l’Insertion, l’événement « Trophées Métiers pour ELLES » a pour vocation de valoriser les femmes qui ont fait le choix d’une formation dans un métier qui accueille moins de 30 % de femmes. Pour cette 2e édition, sur plus de 200 candidates dans toute la France, si femmes sont distinguées pour leurs parcours originaux et inspirants qui font avancer la mixité dans les métiers. Parmi elles, une lauréate en Ile-de-France : Laura Pinaudeau, une stagiaire de Magnanville, 31 ans, qui a osé se reconvertir dans le métier de soudeuse.
La France s’est fixée comme objectif d’atteindre un tiers de métiers mixtes en 2025. Aujourd’hui, Tous secteurs confondus, 50 % de femmes se retrouvent dans seulement 12 familles professionnelles sur les 87 existantes. 75 % d’entre elles suivent une formation dans le tertiaire. Leurs emplois restent essentiellement concentrés dans les métiers du service, de l’éducation, et du social. C’est pour améliorer ces chiffres que l’Afpa œuvre pour la mixité et l’égalité des métiers en formant des femmes dans des professions où elles sont sous-représentées. Pour cette nouvelle édition, plus de 200 candidatures ont été reçues par l’Afpa et examinées par un jury composé de 10 personnalités de l’entreprise, de la formation et également d’une des lauréates de l’an dernier. Trois femmes ont été récompensées et désignées lauréates des trophées « Métiers pour Elles » et trois femmes sont récompensées par un Prix spécial du Jury et un Prix d’honneur de l’Afpa.
Laura Pinaudeau, seule francilienne récompensée
Une Francilienne a été récompensée, il s’agit de Laura Pinaudeau, une stagiaire de Magnanville dans un domaine où seuls 3,97% des employés sont des femmes, la soudure. La lauréate du Prix spécial du jury dans la catégorie Essenti’Elle possède un bac génie électrique ainsi qu’un DUT mécanique aérospatiale. Seule femme et également la plus jeune de sa formation, elle obtient son diplôme. Lors de sa recherche d’emploi elle fait face à la discrimination en tant que femme et personne en situation de handicap. Après avoir essuyé de nombreux échecs, elle réalise que ses compétences seules ne lui ouvriront pas les portes.
Elle décide alors de se rendre indispensable pour augmenter ses chances de trouver un emploi et commence à suivre une formation de soudeuse au centre Afpa de Magnanville, le métier de ses rêves auquel elle a renoncé au lycée parce que ce n’était pas un métier pour les femmes. « Soudeuse est un métier qui m’a toujours énormément attirée. Je n’avais pas de doutes. C’est plutôt les autres qui en avaient pour moi ! Mais j’ai la chance d’être une grande têtue. J’aime le monde de l’industrie, il me fait vibrer. Alors je fonce et je ne me pose pas trop de question » explique-t-elle.
