Lancés à l’initiative de l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) avec le soutien du ministère du Travail, l’événement a pour vocation de valoriser les femmes qui ont fait le choix d’une formation dans un métier qui accueille moins de 30 % de femmes. L’objectif ? Faire bouger les lignes dans le domaine de la mixité des métiers et inciter les femmes à s’ouvrir à des métiers auxquels elles ne pensent pas. Pour cette deuxième édition, sur plus de 200 candidates dans toute la France, six femmes sont distinguées pour leurs parcours originaux et inspirants qui font avancer la mixité dans les métiers. Trois femmes ont été désignées lauréates des trophées « Métiers pour Elles » et trois femmes sont récompensées par un Prix spécial du Jury et un Prix d’honneur de l’Afpa.
Parmi elles, une lauréate en Ile-de-France : Laura Pinaudeau, qui a remporté le prix spécial du jury de catégorie Essenti’elle, un prix qui récompense un parcours résilient. Cette stagiaire originaire de Trappes de 32 ans a réussi son pari de se reconvertir dans le métier de soudeuse. « Soudeuse est un métier qui m’a toujours énormément attirée. Je n’avais pas de doutes. C’est plutôt les autres qui en avaient pour moi ! Mais j’ai la chance d’être une grande têtue. J’aime le monde de l’industrie, il me fait vibrer. Alors je fonce et je ne me pose pas trop de questions », explique-t-elle.
Après un bac génie électronique puis un DUT mécanique aérospatiale, Laura part vivre au Qatar pendant un an. A son retour, elle a des problèmes de santé qui lui font enchaîner les périodes d’hospitalisation. A force de volonté, elle retrouve la santé et se forme alors à l’Afpa de Meudon au métier de technicienne supérieure en maintenance industrielle. Seule femme et également la plus jeune de sa formation, elle obtient son diplôme. Lors de sa recherche d’emploi elle fait face à la discrimination en tant que femme et personne en situation d’handicap. Après avoir essuyé de nombreux échecs, elle réalise que ses compétences seules ne lui ouvriront pas les portes. Elle décide alors de se rendre indispensable pour augmenter ses chances de trouver un emploi et décide alors de suivre une formation de soudeuse au centre Afpa de Magnanville, le métier de ses rêves auquel elle a renoncé au lycée, « parce que ce n’était pas un métier pour les femmes ».