Bourses dédiées aux étudiants en médecine, aide à l’installation des professionnels de santé, développement de la télémédecine… Plusieurs mesures de la politique départementale de santé 2019-2023 (adoptée en février 2019) ont déjà été adoptées par le Département de l’Essonne, qui a pour ambition d’améliorer l’accès aux soins pour tous sur l’ensemble du territoire et de lutter contre la désertification médicale.
Dans ce cadre, la collectivité a décidé de financer un robot chirurgical (modèle Da Vinci X) à hauteur de 300 000 euros, sur un coût total de 3,2 millions d’euros (le reste est pris en charge par l’établissement public de santé). La livraison de cette technologie interviendra en fin d’année pour une première opération prévue en janvier 2023.
« Cette technologie de pointe représente une avancée incontestable dans la qualité des soins proposés en Essonne et dans la prise en charge des patients atteints de pathologies complexes », explique le département, qui précise que le robot va permettre aux chirurgiens de pratiquer une chirurgie très peu invasive, très précise, moins traumatisante (avec une durée d’hospitalisation raccourcie) et donc de réduire les risques de complication. Implanté dans l’une des salles du bloc opératoire du Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF), le robot sera utilisé pour quatre spécialités : urologie (utilisation principale), ORL, gynécologie et chirurgie digestive.
Le Département veut aussi faire de l’implantation de ce robot un atout en matière d’attractivité médicale, fidéliser et attirer de nouveaux médecins et infirmiers étant crucial.
Il s’agit, au-delà, d’une avancée technologique majeure, selon la collectivité. Les Etats-Unis sont en pointe en la matière, mais certains départements français sont également équipés (Aube, Yvelines, Bouches-du-Rhône).
L’outil sera partagé entre les membres du GHT Île-de-France Sud (Centre Hospitalier d’Arpajon, Centre Hospitalier Sud Essonne et Centre Hospitalier Sud Francilien) et les établissements publics de l’Essonne (Longjumeau, Orsay, Juvisy-sur-Orge).
Le Département envisage aussi de nouer des partenariats avec Genopole et l’université Paris-Saclay pour développer les enjeux de recherche, d’innovation et de formation liés à cette technologie.