Après avoir mis en place des premiers capteurs « Méduse » permettant de mesurer les décibels et de visualiser les traces acoustiques générées par les passages des véhicules, Bruitparif lancé récemment un prototype de radar sonore « Hydre » pour contrôler et sanctionner les véhicules émettant un bruit excessif.
Cette initiative fait parie d’une expérimentation nationale impulsée par la loi d’orientation des mobilités. Après avoir lancé une phase d’identification des solutions techniques à retenir en vue de la mise en point de prototypes de ce type d’appareils, le ministère de la Transition écologique a sélectionné trois fabricants dont Bruitparif pour la phase d’expérimentation en conditions réelles.
Cette dernière a été officiellement lancée le 4 janvier dernier suite à la parution du décret dédié. D’une durée de deux ans, elle est conduite sur le territoire de sept collectivités pilotes, dont la communauté de communes de la Hautes Vallée de Chevreuse.
Dans un premier temps, Bruitparif mène des « tests à blanc », c’est-à-dire que les contrôle ne donneront lieu à aucune constatation d’infraction ni de verbalisation. Les données collectées seront toutefois envoyées sur des serveurs sécurisés à des fins d’étude et d’analyse de la performance des systèmes.
Une fois les dispositifs homologués, la verbalisation pourra débuter et s’achèvera à l’issue des deux ans de l’expérimentation. Selon Bruitparif, « les dossiers comportant les éléments constitutifs d’une infraction préparés par les radars sonores seront alors télétransmis aux centres habilités pour constater les infractions au sein des territoires pilotes participant à l’expérimentation. L’infraction sera alors sanctionnée d'une contravention de quatrième classe, comme prévu par l’article R318-3 du code de la route. Cela correspond à une amende forfaitaire de 135 euros minorée à 90 euros en cas de paiement dans les 15 jours ».
Un premier exemplaire du radar sonore « Hydre » a été installé début janvier le long de la RD46 à Saint-Lambert-des-Bois en Vallée de Chevreuse, dans les Yvelines. Le site a été retenu pour comparer les technologies proposées par les trois fabricants sélectionnés par le ministère.
D’autres lieux en Île-de-France connaîtront un déploiement : Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) en janvier, et le 20e arrondissement de Paris (rue d’Avron) en février.