Réunis à la sous-préfecture d'Etampes, les trois présidents de la CAESE (communauté d'agglomération de l'Etampois sud Essonne), de la CCDH (communauté de communes du Dourdannais en Hurepoix) et de la CCEJR (communauté de communes Entre Juine et Renarde) ont signé avec le préfet Eric Jalon ce document. L'Etat et le bloc communal se sont ainsi « engagés sur une méthode de travail et un calendrier permettant de définir un projet de territoire ambitieux sur la durée des mandats municipaux ».
En effet, différentes politiques contractuelles ont été mises en place entre l'Etat et les collectivités. Trois communes du territoire sont par exemple éligibles au programmes “Petites villes de demain“ (réservé aux Villes et intercommunalités de moins de 20 000 habitants). La Ville d'Etampes est également inscrite dans le programme “Action cœur de ville“ (dédié à la redynamisation des centre-bourgs de 222 villes moyennes). Les trois EPCI ont par ailleurs signé des contrats de ruralité, qui impliquent également le Département.
« Ce travail d'élaboration du projet de territoire, qui englobe un vaste périmètre géographique, permettra de valoriser les atouts du sud-ouest essonnien et d'identifier ses faiblesses structurelles pour répondre au mieux aux besoins des populations », expliquent les services de l'Etat.
Il faut dire que le sud Essonne revêt certaines caractéristiques spécifiques : le territoire se compose d'une majorité de PME et de PMI. Son secteur industriel est limité, tandis que les activités agricoles y représentent une part importante. Sa ruralité implique également une utilisation importante de la voiture pour se déplacer.
Aussi, selon l'Etat, différentes orientations stratégiques sont d'ores et déjà identifiées et seront déclinées en actions concrètes sur la durée des mandats municipaux. L'enjeu sera notamment d'assurer un développement économique durable de cette zone. Les parties prenantes mettront donc en place une stratégie de développement homogène et coordonnée des différentes zones d'activités économiques, en tendant vers l'objectif de zéro artificialisation nette.
Un travail de réflexion sera également conduit sur le développement des mobilités (plan vélo, plateformes d'échanges multimodales, co-voiturage) et le niveau d'équipement des territoires en matière de services, pour agir au plus près des besoins des citoyens (Espaces France services, Tiers lieux, Campus connectés qui permettent aux étudiants d'avoir accès à des cours au plus près de chez eux).
L'objectif sera aussi de valoriser le potentiel agricole du sud du département en accompagnant le développement de filières d'avenir (telles que le cresson de fontaine, le chanvre) et des énergies renouvelables (méthanisation, fermes solaires…) en concertation avec les populations.
Les parties prenantes prévoient également d'améliorer la qualité des aliments et de diminuer l'empreinte carbone, à travers les circuits-courts, dans le cadre de la déclinaison du projet alimentaire territorial, engagé par les trois collectivités et labellisé en juin dernier.
Enfin, il faut savoir que que l'effet de levier économique du plan France Relance est pleinement intégré au CRTE, afin « d'amplifier les projets du bloc communal et d'agir pour la transition écologique ».