Ancienne élève de l'ENS Cachan, Sylvie Retailleau a obtenu son agrégation de physique appliquée en 1988, avant de décrocher doctorat en sciences de l'Université Paris-Sud en 1992. A l'Institut d’électronique fondamentale (IEF, Université Paris-Sud/CNRS), son travail théorique s’intéresse à la physique des composants semi-conducteurs. Depuis 2001, elle est professeure à l'université Paris-Sud, devenue l’université Paris-Saclay.
La physicienne a également été responsable du Master IST (information, systèmes, technologie) jusqu'en 2008 et responsable de l'opération de recherche "Composants quantiques intégrés pour la nanoélectronique" de l’Institut d’électronique fondamentale (aujourd’hui C2N), depuis sa création en janvier 2002, jusqu'en 2011.
Vice-présidente du département de physique de la Faculté des sciences d’Orsay de 2007 à 2008, puis vice-doyenne en charge des formations de 2008 à 2011, Sylvie Retailleau a été doyenne de cet établissement de septembre 2011 à mai 2016. De mai 2016 à décembre 2018, elle a présidé l’université Paris-Sud.
Il faut le noter, Sylvie Retailleau a aussi été fortement impliquée dans le montage du projet d’Idex Paris-Saclay, depuis 2008, sur le plan formation et sur la structuration formation-recherche. Elle a également participé aux travaux préparatoires de la loi de programmation de la recherche. C’est le 2 mars 2020 qu’elle avait été élue présidente de l'université Paris-Saclay.
Des constats partagés
Dans une allocution suite à sa nomination, Sylvie Retailleau a indiqué vouloir poursuivre son engagement « consacré à la recherche, à l’enseignement, à l’université, et aux étudiants ».
« Je connais aussi vos inquiétudes et vos revendications souvent légitimes. Les constats sont souvent partagés sur le manque de moyen, de reconnaissance, le rythme non adapté à une recherche de qualité et un encadrement des étudiants à la hauteur de l’avenir de notre jeunesse », a-t-elle ajouté, précisant que ces travaux allaient demander du temps. Mais si les solutions ne sont « pas simples », elles seront « systématiquement discutées et partagées ». Sylvie Retailleau souhaite finalement « construire une vision de long terme dans un cadre national et européen avec tous les acteurs de l’Enseignement supérieur et de la recherche ».