Près de 5 millions de personnes détiendraient des armes légalement, en France, et au moins 2 millions en détiendraient sans titre. Il s’agirait principalement, dans le deuxième cas, de fusils de chasse, ou d’armes issues des Première et Seconde Guerre mondiales. Aussi, l'Etat a décidé, à l'occasion de l'ouverture du SIA aux particuliers, d'organiser une opération inédite d'abandon volontaire, du 25 novembre au 2 décembre (6 décembre en Île-de-France).
Ce dispositif spécial offre au particulier la garantie de n'encourir aucune poursuite judiciaire ou administrative sur le fondement de la détention ou du transport d'armes sans autorisation. Selon un bilan provisoire, il est apparu que 150 000 armes, dont 140 000 armes à feu, ont été abandonnées à l’Etat, sur 300 sites de collectes et d’enregistrements.
1800 armes collectées dans les Yvelines et 2034 en Essonne
En Essonne, les dispositifs prévus aux commissariats de Longjumeau et de Brunoy, ainsi qu’à la Gendarmerie d’Etampes ont permis à l’Etat de récupérer 2034 armes, dont 1926 armes à feu, ainsi que 77 434 munitions. En matière de régularisation, quelque 124 comptes SIA (Système d’information sur les armes) “détenteurs d’armes héritées ou trouvées“ et 17 comptes SIA “chasseurs“ ont été créés. Ainsi, 302 armes ont été régularisées au total.
Dans les Yvelines, ce sont 1800 armes et plus de 26 000 munitions qui ont été abandonnées à l’Etat. Deux points de collectes étaient prévus, le commissariat de Fontenay-le-Fleury, et la brigade de Rambouillet.
Quid de l'abandon des armes, désormais ?
Depuis la fin de cette opération inédite, l’abandon des armes non déclarées reste possible dans les commissariats et brigades. Mais la procédure simplifiée et l’exception d’absence de poursuites administratives ou judiciaires pour détention ou transport illégal d’arme n'est plus valables. La création d’un compte personnel, avant le 1er juillet 2023, sera obligatoire pour conserver son droit à détenir des armes après cette date.