Une reprise « catastrophique » et un quotidien des usagers « dangereusement impacté ». Face à l’annulation des courses sans information des voyageurs, aux retards, ou encore à la non-formation des chauffeurs aux itinéraires, les élus de l’agglomération de Paris-Saclay ont exigé du nouvel exploitant, RATP Cap, un « rétablissement urgent du service de transport ».
L’Île-de-France est tout particulièrement impactée par la pénurie de chauffeurs, selon l’agglomération, qui précise que près de 1800 postes y sont encore vacants. Plus exactement, l’exploitant subit un taux d’absentéisme de 20 % et des démissions. « L’enjeu est national et le secteur est partout en crise, cependant il est aggravé aujourd’hui sur les lignes RATP par des problèmes techniques toujours en cours », tiennent à préciser les élus de Paris-Saclay. Outre les problèmes précités, de nombreuses pannes affectent les bus transférés, tandis que des véhicules de location sont affrétés temporairement sans signalétique. Au-delà de la pénurie de chauffeurs, les élus pointent donc la transition d’exploitation.
Des dédommagements demandés
« Nous mettons en œuvre tout ce qu’il nous est possible d’engager. Nous avons mis en relation la RATP avec notre Maison de l’Emploi. Nous ferons tout pour accélérer les recrutements et la formation de chauffeurs, et tant qu’à faire en favorisant l’emploi sur notre territoire », expliquent les élus, qui exigent également que « le numéro de contact de la RATP Bus Paris-Saclay ne sonne plus dans le vide et que le compte twitter dédié soit réactif ».
« Nous avons des points quotidiens de gestion de crise avec la RATP et Île-de-France Mobilités. La RATP doit tenir ses engagements qui la lient avec Île-de-France Mobilités. Les circuits scolaires, qui touchent directement nos enfants, doivent être une priorité absolue », poursuivent-ils, prenant appui sur des centaines de messages et d’appels reçus de voyageurs excédés.
« Nous ne pouvons pas laisser nos enfants attendre des heures à un arrêt, des salariés risquer de perdre leur travail à force d’arriver en retard ou encore des chauffeurs de bus subir la colère agressive d’usagers évidemment excédés… Nous sommes et resterons toujours du côté de l’usager. Pour défendre le service qui lui est dû. Nous ferons tout pour que la RATP rétablisse le service normal de bus, pour que les voyageurs soient entendus, et dédommagés », concluent ces élus.