Cédé au groupe CloudHQ par l’aménageur SPLA-IN, le terrain a été choisi pour sa proximité avec les « autoroutes de la fibre » et les réseaux structurants de RTE, au sein d’un parc d’activités accueillant déjà des entreprises « high tech » et « middle tech ». De quoi faciliter le développement du “cloud computing“ au niveau national et contribuer à l’objectif de souveraineté numérique. CloudHQ investit plus d’un milliard d’euros dans l’opération. Entre 90 et 120 emplois « très qualifiés » sont attendus durant la phase d’exploitation.
Le projet est le fruit d’un « travail collaboratif intensif » de trois ans entre CloudHQ, l’aménageur, les services de l’Etat, les collectivités et le riverain. Les collectivités concernées se sont prononcées favorablement durant différentes étapes, notamment dans le cadre de la procédure de classement ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Désormais, CloudHQ dispose donc de toutes les autorisations urbanistiques et environnementales. La première phase devrait être opérationnelle en 2024.
Un datacenter d'envergure en Essonne
Il s’agit également, selon ses promoteurs, d’un « modèle d’intégration paysagère, de biodiversité et de performance énergétique ». Il est notamment prévu d’aménager 62 000 m2 d’espaces verts pour limiter l’emprise foncière des bâtiments et favoriser la perméabilité des sols. Au total, 800 arbres seront plantés sur le terrain. Le projet prévoit aussi, en direction de la faune, la création d’un corridor écologique à l’arrière du bâtiment reliant deux bois.
CloudHQ souhaite également mettre à disposition la chaleur fatale produite par le datacenter, en lien avec Grand Paris Sud. L’agglo souhaite en effet développer des réseaux de chaleurs qui soient moins soumis aux fluctuations des prix du gaz et de l’électricité, afin de garantir aux usagers des prix accessibles sur le long terme. Outre cet investissement lié à la chaleur fatale, CloudHQ s’est engagée à investir plusieurs millions d’euros pour financer le réseau de chaleur permettant d’interconnecter ce site et le futur réseau de chaleur de Corbeil-Essonnes. Au-delà, l’entreprise utilisera elle-même des énergies renouvelables et demandera à ses clients de privilégier ce type d’énergie.
Le groupe Eiffage est chargé de la première phase du projet, comprenant le clos couvert, les corps d’état architecturaux, les systèmes de refroidissement, et les équipements de distribution électrique. Quelque 300 à 400 personnes au total seront mobilisées sur ce chantier.