Inauguré en 2019, le réseau de chaleur et de froid du campus urbain de Paris-Saclay, qui intègre géothermie et énergie de récupération, est une infrastructure essentielle. Elle rend possibles les échanges d'énergies entre les différents projets immobiliers du Campus urbain, contribuant à une baisse du coût de l'énergie finale. Grâce à elle, la chaleur produite est à 60 % renouvelable et les émissions de CO2 sont divisées par quatre. Son architecture, qui s'articule notamment autour d'une boucle tempérée (à une température d'environ 30°C), permet aussi de valoriser des gisements de chaleur fatale (aussi appelée chaleur de récupération) jusqu'ici inexploités.
D'où la signature de cette convention par l'EPA Paris-Saclay, qui partage les ambitions environnementales du CNRS, visant à valoriser la chaleur dégagée par le supercalculateur Jean Zay.
Un supercalculateur surpuissant
Cet appareil de nouvelle génération, le plus puissant de France, installé en 2019-2020, bénéficie des dernières avancées technologiques. Elles qui permettent aujourd'hui à ces matériels de pointe de refroidir leurs composants électroniques avec de l'eau tiède (environ 30°C), et non plus avec de l'eau froide. Ce procédé permet d'augmenter très sensiblement la performance énergétique globale du supercalculateur.
D'où la nécessité de prolonger la boucle tempérée du réseau de Paris-Saclay jusqu'à une sous-station d'échangs dédiée (SSTE) créée sur le site de l'IDRIS. Dans cette SSTE, un échangeur permettra de récupérer les calories du circuit de refroidissement du supercalculateur (un circuit spécialement conçu pour cela) par la boucle tempérée du réseau de Paris-Saclay. Lorsque la demande de chaleur du réseau du territoire sera insuffisante pour récupérer l'ensemble de la chaleur du supercalculateur, des refroidisseurs adiabatiques (imperméables à la chaleur) performants, situés sur le site de l'IDRIS, prendront le relais.
Le potentiel d'énergie récupérée par ce projet est estimé à près de 4 000 MWh/an de chaleur de récupération, l'équivalent de la consommation en chaleur de plus de 1 000 logements neufs.