Quelque 500 millions d'euros seront investis à l'horizon 2024. Quatre nouvelles activités industrielles seront mises en place sur les deux sites : la production de biocarburants, majoritairement destinés au secteur aérien et issus de graisses animales, la production de bioplastiques à partir de sucre, le recyclage de plastiques avec Plastic Energy (par pyrolyse), et l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques par la filiale Total Quadran, d'une capacité de 8 MWc, sur le site de Grandpuits, et de 24 MWc, sur celui de Gargenville. Le raffinage du pétrole brut doit s'arrêter dans les prochaines semaines et le stockage de produits pétroliers fin 2023.
Pour justifier la fermeture de Grandpuits, la firme a rappelé que deux fuites, survenues en 2014 et en 2019 sur le pipeline d'Île-de-France (PLIF), avaient conduit la raffinerie à ne fonctionner qu'à 70 % de sa capacité, menaçant ainsi sa pérennité économique. Un audit, mené pendant plusieurs mois, avait finalement conclu que la seule solution pour revenir à un fonctionnement normal de la raffinerie était d'investir près de 600 millions d'euros. « Pour cette raison, compte tenu des orientations en termes de transition énergétique retenues par la France à horizon 2040, Total fait le choix d'arrêter le raffinage de pétrole et d'engager une transformation industrielle du site grâce à un programme d'investissement majeur », a indiqué la firme.
Total prévoit de maintenir 250 postes sur les 400 que comptent les sites, à Gargenville et à Grandpuits. Néanmoins, selon la firme, les chantiers générés par cet investissement industriel permettront de créer jusqu'à 1 000 emplois, pendant les trois années de construction des nouvelles unités.
En outre, Total a réalisé une cartographie précise des entreprises partenaires intervenant sur la plateforme, qui représentent l'équivalent de 300 emplois à temps plein. Le Groupe s'est engagé à accompagner chaque entreprise concernée par l'évolution du site. « Dans sa nouvelle configuration, la plateforme de Grandpuits continuera à faire appel en priorité à ses entreprises partenaires, représentant l'équivalent de 200 emplois à temps plein », précise-t-il. n