AccueilTerritoireLe riche passé agricole de l’Île-de-France et son terroir remis en lumière

Le riche passé agricole de l’Île-de-France et son terroir remis en lumière

Alors que le Salon de l'Agriculture bat son plein, l'Institut Paris Région met à l’honneur la richesse de l’histoire agricole de la région à travers une carte interactive récemment mise en ligne.
Connaissez-vous la fraise la Meudonnaise, l'artichaut gros de Versailles, l'oignon blanc de Bobigny, l'oseille blonde de Sarcelles, ou encore le navet jaune de Montmagny ?
© Adobe Stock - Connaissez-vous la fraise la Meudonnaise, l'artichaut gros de Versailles, l'oignon blanc de Bobigny, l'oseille blonde de Sarcelles, ou encore le navet jaune de Montmagny ?

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Connaissez-vous la fraise la Meudonnaise, l'artichaut gros de Versailles, l'oignon blanc de Bobigny, l'oseille blonde de Sarcelles, ou encore le navet jaune de Montmagny ? Une dizaine de “terroirs légumiers” se sont développés en Île-de-France au cours des siècles. Le fonctionnement des Halles de Paris et des carreaux forains a ainsi orienté les types et les modes de production. À l’heure où les circuits courts et les cultures nourricières sont plébiscités, l’histoire des terroirs légumiers franciliens témoigne d’un pan méconnu du riche passé agricole de la région.

Des terroirs ont été façonnés et transformés pour répondre à une demande toujours croissante. L’organisation du commerce, concrétisée physiquement en carreaux forains aux Halles, est née de la volonté administrative et politique de créer l’abondance et de favoriser les prix bas pour garantir la paix publique. Le développement des transports a également joué un rôle essentiel dans l’essor, puis le déclin, des productions légumières franciliennes.

Une multiplicité des zones de production

L’Île-de-France se distingue par la diversité et les spécificités de ses terroirs : « les besoins si complexes de Paris, sans cesse croissants, ont multiplié les zones de production et les industries agricoles. Alors que dans telle autre province l’exposition, les coupures du sol, le plus ou moins de fraîcheur, l’altitude même, ne causent pas de changements sensibles dans les procédés et la nature des cultures, ici le moindre changement dans la température, dans la composition du terrain, dans l’orientation, dans l’humidité, amène des procédés radicalement différents », observe Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, auteur de Voyage en France.

La diversité, la qualité et l’organisation des productions légumières d’hier pourraient inspirer le redéveloppement de productions locales adaptées aux enjeux contemporains, tant en termes d’alimentation durable que d’exigences environnementales. C’est donc pour mettre en avant ce terroir que l'Institut Paris Région met en ligne une carte interactive réalisée en collaboration avec Jean-Michel Roy, docteur en histoire et ethnographe.

Chiffres clés :

  • Plus de 20000 hectare cultivés en légumes à l’apogée francilien (1960)
  • 150 variétés portent le nom de plus de 70 communes d’Île-de-France
  • 95 % des fruits et légumes consommés en Ile-de-France viennent de la région en 1895, c’est moins de 10 % aujourd’hui.
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