Arrivée en seconde position avec 31,46% des voix, derrière l'ancien socialiste Jérôme Guedj (Nupes-PS) qui en cumule 38,31%, Amélie de Montchalin se retrouve dans une position très inconfortable. En cas de défaite au second tour, elle serait amenée à quitter le gouvernement.
La Nupes est même en tête dans huit des dix circonscriptions. Tandis qu'aucun candidat LR ne se qualifie pour le second tour. En 2017, la majorité présidentielle avait pourtant raflé six des dix circonscriptions du département.
Dans le détail, l'ex-député LREM aujourd'hui candidat Nupes-EELV Cédric Villani s'est distingué dimanche dans la 5e circonscription où il est candidat à sa réélection avec 38,20% des voix, suivi de Paul Midy (Ensemble!).
Celui qui pilote avec succès la stratégie numérique de Jean-Luc Mélenchon, Antoine Léaument, s'est taillé une place de choix dans la 10e circonscription de l'Essonne, qui regroupe notamment les villes de Sainte-Geneviève-des-Bois, Fleury-Mérogis et Grigny. Avec 37,27% des voix, la victoire semble être à portée de main face à la candidate Ensemble! Nadia Carcasset (26,21%).
Député depuis 1997 de la 8e circonscription de l'Essonne, le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, a été l'un des rares à tirer son épingle du jeu, passant le premier tour en tête avec 33,34% des voix. Il affrontera la candidate Nupes Emilie Chazette-Guillet.
Dans la 4e, la candidate Ensemble! Marie-Pierre Rixain se place en tête avec 31,72% face à son adversaire de la Nupes Amadou Deme (27,49%).
En 2017, les différentes composantes de la gauche n'avaient réussi, séparément, à remporter aucune des dix circonscriptions du département. Mais cinq ans plus tard, elles espèrent, ensemble, s'inscrire dans le sillage de l'élection présidentielle qui a consacré au premier tour Jean-Luc Mélenchon (28,1% contre 27,6% pour le chef de l'Etat).
A Grigny, ville la plus pauvre de métropole, le leader de La France insoumise avait même ravi 56,8% des voix.