Si la Région a franchi les 10 millions d'injections depuis le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, dont six millions de primo-injections, le variant Delta, plus contagieux, progresse rapidement. Au point de devenir le variant majoritaire des nouvelles contaminations sur le territoire. Considérant que la vaccination est le rempart le plus sûr contre les formes graves et contre la progression du virus, l'Agence régionale de santé Île-de-France a lancé une campagne de communication pour promouvoir la vaccination, en particulier auprès des publics jeunes (15-25 ans). Elle intensifie également les opérations de vaccination et de dépistage ciblées pour les « personnes non-vaccinées qui restent à convaincre ou sont éloignées du système de santé ».
Il faut savoir que pour la période estivale, 82 % des capacités d'injection et 77 % du nombre de centres (de la semaine du 5 juillet à la semaine du 23 août incluse) sont maintenus en Île-de-France, avec des variations selon les départements et les semaines. En Seine-Saint-Denis, 100% des centres restent ouverts pendant l'été, 85% dans le Val-de-Marne et le Val-d'Oise, 42 % dans les Yvelines, 62 % dans les Hauts-de-Seine, 70 % à Paris, 74 % en Seine-et-Marne et 73 % en Essonne.
Cette offre vaccinale est en permanence réévaluée par l'ARS et les préfets, en concertation avec les maires, afin de mobiliser les ressources disponibles (locaux, équipements, ressources humaines) et de mesurer les besoins en tenant compte des congés des différents professionnels intervenants ou mobilisés sur d'autres actions pendant l'été. L'objectif ? Garantir une offre de vaccination suffisante pendant tout l'été.
Par ailleurs, les opérations « d'aller-vers » s'intensifient pendant l'été, à la fois pour le grand public via des opérations spécifiques dans des lieux très fréquentés (Canopée des Halles, Parvis de l'Hôtel de Ville, en centres commerciaux...), pour des populations particulières (étudiants, jeunes travailleurs, femmes enceintes...), ou encore pour les publics précaires (livreurs à vélo, chauffeurs VTC, foyers travailleurs migrants, centres d'hébergement, bidonville, quartiers défavorisés…). Selon l'ARS, la mobilisation des Médiateurs de lutte anti-covid (MLAC) est essentielle pour la sensibilisation au dépistage et à la vaccination dans les opérations d'aller-vers.
Concernant la stratégie « tester-alerter-protéger », l'ARS maintient tout l'été ses opérations de dépistage et de recherche active des variants, notamment en cas de risque de clusters, et maintiendra un niveau d'activité renforcée permettant le contrôle de l'épidémie. L'activité des 23 centres de dépistage et de diagnostic Covid (CDDC) franciliens est maintenue au moins jusqu'au 30 septembre.
A savoir également, l'agence intensifie son action dans plusieurs espaces donnant lieu à des rassemblements pendant la période estivale (hôtels, campings, bases de loisirs, festivals, etc.), afin de proposer des actions de dépistage, notamment grâce aux 315 000 autotests alloués à la Région. Elle prévoit aussi de projeter des équipes et des barnums dans les communes ayant des taux de dépistage faibles, ou si une sur-incidence est observée. Des actions spécifiques de dépistage à l'occasion des départs et retours de vacances sont aussi engagées sur des aires d'autoroutes des départements de grande couronne depuis le 13 juillet.
Les quartiers populaires ne sont pas oubliés, notamment vis-à-vis des personnes souffrant de comorbidités, avec de la même manière le déploiement de barnums de dépistage, mais aussi la mise en place d'actions spécifiques comme la distribution d'autotests, de masques, l'aide à la prise de rendez-vous pour la vaccination, la poursuite des actions menées avec l'Assurance maladie, les préfets et les élus, afin de proposer la vaccination dans les territoires dans lesquels la couverture vaccinale est la plus faible.
« Nous devons poursuivre nos efforts pour vacciner un maximum de personnes durant l'été, et dépister et isoler les cas positifs afin de ralentir la propagation du variant Delta. La vaccination est efficace contre les formes graves du Covid-19 à plus de 90 % après deux injections, quel que soit le type de vaccins », rappelle enfin l'ARS Île-de-France. n