AccueilSociété8 mars : 5 femmes ont reçu la médaille de l'Assemblée nationale

8 mars : 5 femmes ont reçu la médaille de l'Assemblée nationale

Dans le cadre de la Journée internationale des Droits des Femmes le 8 mars dernier, Yaël Braun-Pivet, députée des Yvelines, a remis la médaille de l'Assemblée nationale à cinq femmes engagées sur le territoire yvelinois, en présence de Bruno Coradetti, maire du Vésinet.
8 mars : 5 femmes ont reçu la médaille de l'Assemblée nationale

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Saluant les actions citoyennes menées au sein de sa circonscription pour y faire vivre la solidarité et l'entraide, la députée des Yvelines YaëlBraun-Pivet a récompensé cinq femmes en leur remettant la médaille de l'Assemblée nationale, le 8 mars dernier, date de la Journée internationale des Droits des Femmes, après un discours introductif prônant la nécessité de faire évoluer l'égalité hommes-femmes dans notre pays aujourd'hui, dans toutes les sphères de la société.

Droits des femmes : aller plus loin grâce à la loi

En introduction de la remise des médailles, Yaël Braun-Pivet a rappelé que la journée des Droits des Femmes est célébrée dans le monde entier parce qu'aujourd'hui encore, il ne s'agit pas d'un combat passé, d'arrière-garde. Il faut se rappeler que dans le monde entier, il y a encore des pays où il n'y a pas d'égalité des droits entre les hommes et les femmes, où les petites filles n'ont pas accès à la scolarité et à l'instruction et n'ont pas les mêmes droits civiques que les hommes. « Je crois qu'il est de notre rôle de pays un petit peu plus en avance sur certains d'être la locomotive et de se préoccuper de ce qui se passe ailleurs », a estimé la députée. Raison pour laquelle il est nécessaire que des pays tels que la France soient associés à cette Journée internationale des Droits des Femmes.

Et si, en France, beaucoup a été fait, il reste un peu de chemin à parcourir. On a le droit de voter, d'avoir un compte en banque, d'accéder à tous les emplois, d'être députée, sénatrice, chef d'entreprise, journaliste, avocate, conseillère municipale. L'égalité des droits en matière juridique est bien là. Pourtant, s'agissant de l'égalité des droits dans la sphère publique et privée, les chiffres parlent d'eux-mêmes, les inégalités persistent. Dans la sphère publique, la Constitution a été modifiée afin que les femmes aient un égal accès aux mandats électoraux et des lois sur la parité ont été prises. Elles ont permis d'amener des femmes dans les conseils municipaux, départementaux et régionaux, au sein d'assemblées paritaires, d'amener 40 % de femmes dans les conseils d'administration, de mettre en place des politiques RSE au sein des entreprises, avec plusieurs outils dont l'index de l'égalité, et des politiques de lutte contre les violences faites aux femmes etc. « La loi, ça marche mais je crois aujourd'hui qu'il faut aller encore plus loin sur le plan de l'exemplarité », a-t-elle souligné.

Chacun à son niveau doit montrer que cette égalité existe et qu'elle est réelle. Un rôle qui revient aussi au Président de la République et aux politiques qui, par leur rôle de nomination, ont la possibilité d'impulser des changements dans la société. La loi intervient ensuite, c'est elle qui permettra aux femmes d'accéder aux grands postes dans les entreprises privées, notamment dans celles du CAC 40. « Nous allons adopter prochainement une loi pour forcer la parité dans les bureaux exécutifs », a dévoilé la députée. Dans les grandes sphères publiques, les postes de direction sont également encore trop peu occupés par des femmes, une situation qui peut être débloquée par la loi mais aussi par des pratiques comme le « name & shame ».

Eduquer et faire évoluer les mentalités

Dans la sphère privée ensuite, chacun a la possibilité d'avoir une action en faveur de l'égalité homme-femme. Celle-ci commence par l'éducation des enfants, en leur expliquant ce qu'est l'égalité et en leur montrant de manière très basique. « C'est apprendre aux petits garçons à faire une machine à laver et aux petites filles à passer le karcher sur la terrasse, c'est sortir des tâches genrées. », a-t-elle illustré. A titre personnel, Yaël Braun-Pivet explique que depuis qu'elle est élue, ses enfants vivent la répartition des tâches de façon complètement inversée et que son mari fait les courses, le dîner, s'occupe des devoirs des enfants et les emmènent chez le médecin. « C'est formidable, mais ce n'est que depuis 2017. Il a fallu que j'exerce des responsabilités très importantes, que je ne sois plus du tout à la maison et, qu'en fait, il n'ait plus le choix. », a-t-elle ironisé, tout en insistant sur l'importance de l'exemple montré aux enfants dans la sphère familiale.

L'engagement citoyen en faveur des droits des femmes

Autre sphère dans laquelle s'exerce le combat pour l'égalité homme-femme, et qu'a célébré la députée en ce 8 mars, celle de l'engagement pour les autres. Des actions citoyennes, mises en œuvre dans sa circonscription, qu'elle a souhaité diffuser, encourager et féliciter. « Je ne mesurais pas à quel point on peut avoir, chacune d'entre nous, un effet d'entraînement vers cette égalité-là, vers le rôle modèle. Montrer aux autres que c'est possible, qu'on peut faire des choses, qu'on fait des choses belles quand on innove, quand on entreprend, quand on se tourne vers les autres. Et vous, c'est ce que vous faites au quotidien. », a-t-elle souligné. Optimiste quant à l'évolution des droits de la femme dans le futur, la députée yvelinoise a estimé que celle-ci nécessite un combat collectif, alliant les femmes et les hommes, un combat de la parité, vers la mixité. « Ce n'est absolument pas le combat d'un sexe contre un autre et il nous faut aussi la volonté des hommes », a-t-elle insisté.

Présentation des médaillées

Yaël Braun-Pivet a ensuite remis la médaille de l'Assemblée nationale à cinq lauréates, chacune venant de l'une des cinq villes situées dans la circonscription de la députée.

Yaël Braun-Pivet a tout d'abord félicité, pour la commune de Sartrouville, Corinne Frappin, avocate au barreau de Paris et présidente du Club des entrepreneuses de Sartrouville, association qui lutte contre l'isolement du chef d'entreprise grâce à ses valeurs de partage et d'entraide. « L'idée était de réunir les chefs d'entreprise, débutants ou confirmés, pour parler des problématiques d'un chef d'entreprise », a précisé la présidente. Une initiative d'autant plus importante en période de crise sanitaire où les difficultés sont nombreuses. Lors d'ateliers, une personnalité du club présente sa journée type, comment elle développe son activité et partage avec les autres membres ses idées d'entraide et de partage, afin qu'elles profitent à tous les membres, qui sont près de100.

Pour la ville du Vésinet, la médaille a été remise à Laurence Margeat, coach et praticienne narrative, à l'initiative d'un réseau de soutien psychologique au Vésinet, fait aussi partie des lauréates. Lors du premier confinement, les Vésigondins ont pu bénéficier de séances de 30 minutes gratuites de soutien avec des psychologues et des sophrologues. « Il s'agissait d'un accueil ponctuel d'écoute, pour aider les personnes à trouver leurs propres ressources, en elles et autour d'elles, pour passer cette période-là, et les accompagner. En réalité, ça a été des séances beaucoup plus longues et répétées dans le temps », a expliqué Laurence Margeat.

Engagée associative à Montesson, c'est ensuite Dorothée Viant-Bénard qui a été médaillée pour sa création d'Helproxi lors du confinement, une initiative solidaire permettant à 400 commerçants locaux de proposer leurs produits à la livraison et à emporter. Elle a aussi lancé le Market Drive, lieu de collecte mobile de produits commandés auprès des commerçants. Deux initiatives qui ont offert une meilleure visibilité aux les petites structures, qui ont permis de recréer du lien avec les anciens qui sont plus confinés encore et de redonner de la vie dans le quartier.

Pour la ville du Mesnil-le-Roi, Corinne Nelson a été récompensée pour son engagement envers les plus jeunes. Elle est présidente, depuis 2007, de l'association Accompagnement scolaire et alphabétisation au Mesnil-le-Roi (ASCAM) qui agit pour l'égalité des chances et lutte contre les exclusions, en aidant les enfants et les adultes qui ne maîtrisent pas la langue française. L'objectif est d'éviter aux enfants de se retrouver en échec scolaire et de leur permettre de rester dans le système scolaire.

Enfin, c'est Florence Leturcq, fondatrice de la team « Vos Gâteaux », qui a été médaillée pour la ville de Maisons-Laffitte. Grâce à son équipe de pâtissiers bénévoles, 17 000 parts de gâteaux ont été distribuées aux personnels soignants, pompiers, policiers et fonctionnaires mobilisés contre la Covid-19. Depuis, les bénévoles continuent de pâtisser pour des foyers d'enfants et s'engagent aux côtés des étudiants dans la précarité, via des collectes de fonds.

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