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Jean-Noël Barrot : vers un deuxième mandat pour donner une « majorité claire » au président Macron

Jean-Noël Barrot s’exprime sur sa volonté de se représenter aux élections législatives pour briguer un nouveau mandat et défendre, au sein de la coalition “Ensemble”, le projet porté par le président de la République.
Jean-Noël Barrot : vers un deuxième mandat pour donner une « majorité claire » au président Macron
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Territoire Publié le , Propos recueillis par Boris Stoykov

Affiches Parisiennes : Vous êtes candidat à votre réélection en tant que député des Yvelines. Quelles sont les raisons de votre choix ?

Jean-Noël Barrot : Depuis 2017, avec ma suppléante Anne Grignon et mon équipe parlementaire, nous avons eu à cœur de défendre notre magnifique territoire qui s'étend depuis la vallée de Chevreuse jusqu'à Versailles, en passant par la vallée de la Bièvre, Vélizy et Viroflay. Et ce, avec pour méthode de le faire avec l'ensemble des forces vives du territoire pour faire remonter à l'Assemblée nationale leurs préoccupations. On a ainsi pu faire bouger certaines lignes sur la question des nuisances sonores, des mobilités du quotidien, du logement et sur la question de la préservation des terres agricoles qui étaient des sujets de préoccupation qui nous avaient été exprimés en 2017. Nous avons cherché à mettre en œuvre le projet présidentiel d'Emmanuel Macron et cinq ans après, malgré les grandes crises que notre pays a traversées, les résultats sont au rendez-vous. Évidemment, il reste beaucoup à faire. C'est la raison pour laquelle je souhaite solliciter la confiance des électeurs de la 2e circonscription des Yvelines les 12 et 19 juin prochains.

A.- P. : Quels objectifs visez-vous si vous êtes réélu ?

J.-N. B. : Il y a quatre grands objectifs et une méthode à la législature qui s'ouvre. S’agissant des objectifs, le premier est la neutralité carbone à l'horizon 2050, pour faire de la France le premier grand pays du monde à sortir de la dépendance aux énergies fossiles. Le deuxième objectif est d'atteindre le plein emploi à l'horizon 2027 et l'indépendance productive de la France. Le troisième, c'est de réussir les grands chantiers sociaux de l'école, de la santé, des retraites et de l'autonomie. Et puis le quatrième objectif, c'est la rénovation démocratique et républicaine. Je citerais enfin un objectif transversal aux quatre que je viens de citer, c'est de construire une Europe toujours plus forte et protectrice pour les citoyens.

Sur la méthode, depuis cinq ans, nous avons toujours tenu à consulter les citoyens de la deuxième circonscription en amont des textes que nous avons examinés à l'Assemblée nationale parce que les meilleures idées et les bonnes solutions viennent toujours du terrain. Lorsque l'on veut faire évoluer les choses en matière de mobilité, en matière de lutte contre les nuisances sonores etc., c'est toujours auprès de ceux qui sont les plus et les plus proches du terrain qu'il faut aller chercher les avis et les suggestions. C'est ce que nous allons continuer à faire pendant les cinq années qui viennent pour associer très largement tous les citoyens de la deuxième circonscription à notre action parlementaire.

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A.- P. : Comment justement, avec la guerre actuellement menée en Ukraine, pouvons-nous démontrer la force de l’Europe ?

J.-N. B. : Il faut rappeler qu’au travers des crises inédites que nous avons traversées et qui ont provoqué l'une des récessions les plus sévères de notre histoire, c'est bien en mobilisant et en réveillant l'Europe qu'Emmanuel Macron a réussi à trouver des solutions pour soutenir nos économies, avec le plan de relance et l'endettement commun, puis pour répondre au défi de la vaccination avec les achats groupés de vaccins. Et puis, plus récemment, avec la guerre aux portes de l'Europe, par les sanctions communes, qui ont plus de poids que si elles étaient prises par chaque pays individuellement, et par les achats groupés de gaz, dont l'objectif est de minimiser l'impact de cette crise sur la facture énergétique des ménages dans toute l'Europe et en France en particulier.

A.- P. : Cette agression, qui a provoqué le renforcement de l'Otan, renforcera-t-elle aussi l'idée d'une Europe de la défense ?

J.-N. B. : Évidemment, puisque on s'aperçoit aujourd'hui que face au grand désordre géopolitique, il y a une nouvelle menace. Il appartient à l'Europe de faire un pas de plus dans l'intégration et d'être en mesure de coordonner et d’'intégrer un peu plus encore ses capacités militaires.

A.- P. : Vous êtes aussi secrétaire général du Mouvement démocrate, un des grands partis de la coalition Ensemble. Comment vous y inscrivez-vous et comment vous allez démontrer votre force par rapport à la coalition de gauche qui a été formée par Jean-Luc Mélenchon ?

J.-N. B. : Le rassemblement, dont le MoDem est l'un des fondateurs, autour du projet porté par Emmanuel Macron, est un formidable moyen d'unir nos forces pour faire de ce deuxième quinquennat une réussite. C'est autour d'un projet commun, de candidatures communes, que nous allons dans les jours qui viennent continuer de convaincre les électeurs qu'il est essentiel de donner à Emmanuel Macron une majorité claire. C'est une façon aussi de structurer cet espace central dans la vie politique française et de faire la démonstration que l’irruption d'Emmanuel Macron dans la vie politique française en 2017 n'était pas une simple parenthèse, mais que cette sensibilité politique a vocation à durer et à faire progresser le pays.

A.- P. : Vous êtes quelqu'un de très investi sur tous les sujets économiques, notamment pour les entreprises. Aujourd'hui, comment se porte notre économie et quels risques représente cette guerre ?

J.-N. B. : Il faut d'abord constater que les indicateurs économiques pour la France sont meilleurs que ce qu'on a connu depuis bien longtemps. Le chômage est au plus bas et la France est, pour la troisième année consécutive, le pays d'Europe le plus attractif pour les investisseurs étrangers. Tout cela est le fruit d'une politique très ambitieuse menée depuis cinq ans pour augmenter le potentiel de croissance de notre pays. Aujourd'hui, la menace qui plane est évidemment celle de l'inflation, provoquée par la reprise économique mondiale à l'automne dernier, puis par la guerre en Ukraine ces dernières semaines qui pose des sujets majeurs de pouvoir d'achat et de marges pour certaines entreprises. Face à cette situation, le gouvernement français est celui de la zone euro qui a répondu le plus vigoureusement. Nous avons bloqué les prix du gaz et de l'électricité, mis en place dès l'automne dernier un renforcement du chèque énergie et créé une indemnité inflation au début de cette année, mais aussi relevé le barème des frais kilométriques de manière à ce que les Français ne pâtissent pas de cette augmentation des prix. La France est le pays de la zone euro où l'inflation, c'est-à-dire l'augmentation moyenne des prix, a été la plus basse. Le président de la République a d’ailleurs annoncé que le premier texte qui serait soumis au Parlement après les élections concernerait le pouvoir d'achat. Il viendra prolonger le gel des prix du gaz et de l'électricité, réindexer les retraites, dégeler le point d'indice pour les fonctionnaires et mettre en œuvre la promesse présidentielle sur la prime Macron, c'est-à-dire le triplement de la prime exceptionnelle pour le pouvoir d'achat. Tout cela est un bouclier contre l'inflation sur lequel le Gouvernement et la majorité parlementaire travailleront dès les premiers jours suivant les élections législatives.

A.- P. : En regardant cinq ans en arrière, quels sont les moments qui vous ont le plus marqués pendant ce premier mandat ?

J.-N. B. : Je citerais les réformes importantes qui concernent l'éducation et la formation. Qui aurait cru imaginable dans notre pays de passer d’un peu plus de 250 000 contrats d'apprentissage signés en 2017 à 720 000 signés en 2021. Il y a aussi évidemment le volet industriel, avec cette grande satisfaction de voir qu’à l'issue de ces cinq années de travail, le nombre d'usines ouvertes dépasse largement celui des usines fermées, de voir l'emploi industriel se redresser, notamment dans les territoires les plus fragiles, et de voir la France retrouver ainsi une attractivité. Et puis enfin, je ne peux pas ne pas citer la réponse à la crise, à la fois sur le plan sanitaire et économique, pour sauver les emplois, les entreprises de France et tous les commerçants, les artisans, les agriculteurs qui étaient très largement menacés par les conséquences de l’épidémie.

A.- P. : Concernant votre circonscription, quels sont les problèmes que vous remontent le plus vos électeurs sur le terrain ?

J.-N. B. : Les préoccupations telles qu'elles sont exprimées par nos concitoyens lorsque nous allons à leur rencontre dans des gares, sur les marchés, etc., c’est évidemment la question de l'inflation et celle de la santé et de l'éducation. Ce sont précisément les priorités que nous nous sommes données pour les premiers mois de ce second quinquennat. Il y a une préoccupation un peu plus générale, qui concerne la transition écologique. Avec la nouvelle méthode voulue par le président de la République, celle de la planification, nous aurons à cœur de faire avancer la France vers cet objectif de neutralité carbone.

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