Le ministre chargé de la Transition numérique s’est rendu à Leuville-sur-Orge, en Essonne, pour visiter deux points de mutualisation fibre (PM) et faire le point sur les travaux engagés. A cette occasion, Jean-Noël Barrot a pu échanger avec la présidente de l’Arcep, Laure de la Raudière, et Sophie Rigault, présidente du syndicat intercommunal Sipperec, l’occasion de faire un point sur l’état d’avancement des travaux engagés par Altitude Infra. En effet, l’entreprise s’était engagée, en septembre dernier, à remettre en état les points de mutualisation (PM) les plus problématiques d’anciens réseaux Covage (repris par Altitude Infra en septembre 2021), d’ici mars 2023. Ce plan d’action prévoyait la réingénierie et la remise en conformité des points de mutualisation (PM), la remise en état de toutes boîtes intermédiaires et des points de branchement optique (PBO), l’étiquetage des boîtiers et des câbles, mais aussi le « réalignement des informations contenues dans les systèmes d’informations avec la réalité du terrain ».
Jean-Noël Barrot restera vigilant
« Les choses avancent et les points défaillants sont repris (déjà 36 en Essonne). Nous restons vigilants pour que tous les français, comme les Leuvilloises et les Leuvillois, puissent avoir droit au très haut débit », a souligné Jean-Noël Barrot.
Sophie Rigault a, de son côté, souhaité « tirer de nouveau la sonnette d’alarme », rappelant que « les déconnexions fréquentes d’abonnés, souvent pendant plusieurs semaines, ne sont plus acceptables et n’auraient jamais dû l’être ». En cause, les sous-traitants des opérateurs, dont les intervenants sont jugés insuffisamment qualifiés et mal équipés. Selon le Sipperec, ces derniers « ne respectent pas les règles de l'art », générant de « multiples dégâts ». Armoires ouvertes au pied de biche, câbles emmêlés, fibres arrachées, boitiers de raccordement des abonnés détériorés... Les signalements se sont multipliés.
Les familles, commerces, soignants et entreprises étant privées de l’accès au très haut débit, la vice-présidente du Sipperec a demandé à Jean-Noël Barrot et à Laure de la Raudière de prendre une série d’engagements, consistant notamment à ce que l’opérateur puisse remplacer le sous-traitant en cas de problème (suspension du mode STOC). Sophie Rigault a également demandé que l’Arcep puisse « exercer réellement son pouvoir » en sanctionnant les opérateurs et les sous-traitants fautifs. Pour la vice-présidente du Sipperec, il serait également utile de créer une filière de formation « à la hauteur des enjeux » et permettant de « former beaucoup plus de techniciens ». Le bon fonctionnement du réseau fibré est d’autant plus essentiel que le réseau cuivré prendra fin à l’horizon 2030.