Les premiers jours de la rentrée, le service public d’information trafic Sytadin « a enregistré des valeurs très faibles de bouchons cumulés sur les autoroutes et routes nationales et le boulevard périphérique », explique la Direction des routes d’Île-de-France (DiRIF), qui a analysé les données du lundi 3 au mercredi 5 janvier.
Si l’on excepte la matinée du 4 janvier, caractérisée par de fortes pluies et de nombreux accident, la tendance est à une très forte diminution du trafic routier. Plus précisément, les bouchons ont été quatre fois moins nombreux que ce qui est habituellement mesuré sur la période. Selon la DiRIF, « ce très faible niveau de densité de circulation correspond à une valeur d’environ -20 % de volume de trafic, par rapport à une situation moyenne annuelle ».
Cette absence d’usager sur les routes franciliennes en ce début janvier s’explique par plusieurs raisons, aux dires des experts de la Direction des routes. D’abord, par la mise en œuvre du télétravail d’abord, sachant que dans la Région, l’activité professionnelle (y compris les activités qui ne peuvent pas être exercées à distance comme la logistique et la livraison) génère près de 50 % des flux routiers. « Il parait raisonnable d’estimer qu’entre un actif sur trois et un actif sur deux se déplaçant habituellement en voiture ne s’est pas déplacé au cours de ces trois jours », explique la DiRIF.
Ensuite, l’explication pourrait venir de l’isolement de certains usagers du fait de la Covid-19, dont le taux d’incidence en Île-de-France a atteint quelque 4000 cas pour 100 000 habitants. Une autre des raisons pourrait venir d’un phénomène habituel, celui de la prolongation des congés de Noël de certains franciliens.