« La situation est absolument catastrophique », selon Laurent Probst. Les recettes commerciales sont toujours à la traîne, la fréquentation moyenne dépasse à peine 80 % de son niveau de 2019, avant la crise sanitaire. De son côté, le versement mobilité (VM, une taxe sur la masse salariale) est revenu à son niveau de 2019, mais « on a perdu la dynamique », a-t-il constaté.
« À l'inverse, les dépenses ont continué à augmenter », avec notamment le retour de l'inflation. Il va manquer jusqu'à 700 millions d'euros dans les caisses l'an prochain, d’après Laurent Probst. Pour lui, « Une solution pourrait être d'augmenter les tarifs, mais elle est exclue par Valérie Pécresse, pour préserver le pouvoir d'achat ». La dernière augmentation remonte à 2017. « On demande de baisser la TVA de 10 % à 5,5 % sur les billets, ce qui
permettrait déjà de récupérer 160 millions d'euros par an », a-t-il noté.
L'État n'avait aidé que « timidement » l’institution, en lui prêtant 2 milliards d'euros – et en lui donnant 150 millions – pour éponger les pertes liées au Covid depuis deux ans. Au-delà, l'exploitation des futures lignes du métro du Grand Paris Express et du prolongement du RER E à l'est va coûter des centaines de millions d'euros supplémentaires qu'IDFM n'a pas.
Le budget de fonctionnement d'IDFM de près de 11 milliards d'euros par an, représente la moitié des dépenses consacrées en France aux transports en commun. Son budget d'investissement atteint actuellement 4 milliards d’euros par an.
