« Le gaz russe représente 20 % de la consommation de gaz française, 50 % de celle allemande et 40 % de celle européenne. Or, entre le printemps 2020 et fin février, le prix de marché du gaz a déjà été multiplié par trois et devrait croître encore, compte tenu des légitimes sanctions prises par les États européens à l’encontre de la Russie, mais aussi des éventuelles mesures de rétorsion que pourrait envisager cette dernière », fait observer la commission des affaires économiques, qui appelle à prendre cinq mesures en urgence dans ce « contexte très perturbé pour la sécurité d’approvisionnement énergétique ».
Les voici :
- Le principe du « coût marginal » régissant le marché européen de l’électricité, qui lie dans les faits le prix de l’électricité à celui du gaz, doit être révisé sans délai ;
- L’approvisionnement en gaz doit être diversifié ;
- La décarbonation du gaz doit être poursuivie ;
- Le « bouclier tarifaire » doit être consolidé ;
- Les textes européens en cours doivent être ajustés.
« La guerre en Ukraine a rappelé avec gravité le risque de dépendance énergétique de la France et de l’Europe. Pour conjurer ce risque, il nous faut tout mettre en œuvre afin de réduire la part des importations de gaz issus de pays producteurs, tels que la Russie, manifestement hostiles aux économies et aux valeurs des démocraties libérales européennes : c’est une nécessité économique et une exigence morale ! », souligne Sophie Primas.