Le 26 octobre dernier, plusieurs élus du territoire de la Vallée de la Seine ont participé aux troisièmes “Rencontres de l’Axe Seine“ organisées à l’Hôtel de ville de Paris. Outre Anne Hidalgo, Edouard Philippe et Nicolas Mayer-Rossignol, maires respectifs de Paris, du Havre et de Rouen, on a noté aussi la présence de Patrick Ollier, président de la Métropole Grand Paris, et de Michel Bisson, président de l’agglomération Grand Paris Sud. Celle-ci a, en effet, rejoint cette nouvelle entente baptisée “Axe Seine“.
« Notre agglomération fait de la maîtrise publique, notamment du cycle de l'eau, le socle de la transition écologique et sociale, confirme Michel Bisson. Pour la Seine, les mots clés sont capter, utiliser, valoriser et rejeter de manière vertueuse. Notre agglomération apportera ses deux ports (Evry et Corbeil-Essonnes, 345 000 tonnes par an). En termes de CO², une barge sur la Seine équivaut à 400 poids lourds sur le boulevard périphérique parisien. » Trois mesures ont été adoptées lors de cette réunion. Tout d’abord, la constitution d’une société d'économie mixte, “Axe Seine Energie“, levier d’investissement dans des outils de production d’énergies renouvelables.
Ensuite, le lancement, dès le premier semestre 2022, d’un cycle d'appels à manifestation d'intérêts (AMI), afin de faire émerger des projets d’unités de production d’électricité solaire (parc au sol, ombrières, toitures photovoltaïques…). Les projets, identifiés à l’issue de cet AMI en septembre 2022, bénéficieront de plusieurs types d’aides : prise de participation financière, soutien en ingénierie, mise à disposition de foncier public et achat direct d’énergie.
Un label “Axe Seine énergies renouvelables“ sera également décerné aux porteurs de projets. Les AMI suivants concerneront d’autres formes d’énergies renouvelables (méthanisation, hydrogène vert, biomasse et combustible solide de récupération).
Enfin, la création d’une “entente de l’Axe Seine“, format d’associations inédit, a été actée. L’agglomération Grand Paris Sud en fera donc partie. Marquant une étape décisive en matière de coopération entre différentes collectivités, ce regroupement territorial permettra de mutualiser les ressources humaines et financières pour gérer ses projets.
Il proposera aussi une stratégie commune, afin de fixer des ambitions opérationnelles à l’horizon 2030 en termes de réduction des émissions de CO2. Le prochain rendez-vous de cette nouvelle entité est prévue à Rouen en février 2022.