Cette décision a sonné comme un coup de théâtre dans ce feuilleton long de dix ans, marqué par la démission de Georges Tron du Gouvernement Fillon, en 2011, une ordonnance de non-lieu infirmée et l'acquittement des deux accusés en première instance, en 2018.
Deux anciennes employées de la mairie de Draveil accusaient Georges Tron de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel. Les deux intéressés niaient en bloc. Au terme d'un délibéré de 11 heures, la Cour a déclaré l'élu « coupable de viol et agressions sexuelles en réunion sur Virginie Ettel ».
Elle l'a en revanche acquitté de faits similaires sur l'autre plaignante, Eva Loubrieu. De son côté, Brigitte Gruel a écopé de deux ans de prison avec sursis. La Cour a par ailleurs prononcé une peine de six ans d'inéligibilité contre Georges Tron.
La réaction de François Durovray, président de l'Essonne
« Je prends acte de la décision qui a été rendue ce soir concernant Georges Tron. La justice a parlé, les élus se doivent d'être exemplaires. J'entends pour ma part me concentrer sur le seul enjeu qui a toujours motivé mon engagement : servir l'intérêt général. Dans le contexte si difficile que nous affrontons collectivement, c'est ainsi, plus que jamais, que je conçois mon rôle auprès des Essonniens. C'est à cette tâche que je consacre toute mon énergie. Je ne dévierai pas de ce cap, loin de tout esprit de controverse et dans la fidélité aux valeurs qui me guident. »