Fondée en 2014, PEP-Therapy est une société française de biotechnologies. Sa mission ? Développer, grâce aux recherches de Sorbonne Université et de l'Institut Curie, des thérapies basées sur des peptides pénétrants et interférants pour soigner les cancers résistants aux traitements habituels. « Ces molécules innovantes pénètrent dans les cellules et bloquent spécifiquement les interactions protéine-protéine intracellulaires clés, induisant l'inhibition de mécanismes pathologiques, sans altérer les mécanismes physiologiques », explique la société. La molécule PEP-010 a plus spécifiquement « démontré une bonne tolérance et une activité antitumorale dans un vaste nombre de modèles précliniques pertinents ».
Aussi, après avoir obtenu, en mars dernier, auprès de l'ANSM, l'autorisation de démarrer le premier essai clinique chez l'homme avec cette molécule pour traiter les « tumeurs solides avancées », PEP-Therapy est parvenue à lever 2,75 millions d'euros tester son traitement de manière concrète. « Nous allons démarrer les premiers essais cliniques chez l'Homme avec PEP-010 et nous sommes impatients de générer les données cliniques qui, nous l'espérons, confirmeront les résultats prometteurs observés dans les études précliniques », indique Antoine Prestat, président et co-fondateur de PEP-Therapy. Une cinquantaine de femmes, souffrant du cancer du sein triple négatif – le plus agressif et complexe à soigner –, et du cancer de l'ovaire résistant au platine (CORP), vont participer à ces essais.
Le financement a été mené par le réseau de business angels Italian Angels for Growth (IAG), avec la participation de Doorway, Magna Capital Partners (MCP) et Les Business Angels des Grandes Ecoles (BAdGE) ainsi que les investisseurs historiques : Seventure Partners (fonds d'amorçage Quadrivium 1) et le docteur Bernard Majoie, ancien président-directeur général des Laboratoires Fournier. En 2018, une subvention de 2,9 millions d'euros du Fonds unique interministériel (FUI), avait déjà été décrochée par la société PEP-Therapy, l'Institut Curie et Gustave Roussy. « Nous avons été impressionnés par les excellentes données précliniques présentées et nous espérons avec enthousiasme que la société démontre dans ses essais cliniques, que PEP-010 peut répondre aux besoins médicaux urgents des patients atteints de ces cancers difficiles », conclut Michele Marzola, du réseau IAG.