Du répit supplémentaire pour les espèces fragiles. La réserve biologique dirigée (RBD) du massif forestier de Rambouillet est passée de 576 hectares à 1152 hectares, répartis en 19 sites à forts enjeux écologiques. Un statut qui permet à l’Office national des forêts (ONF) de gérer différemment ces milieux riches et fragiles. Les espèces patrimoniales sont par exemple recensées et les interventions de l’office sont planifiées hors périodes de reproduction ou de végétation. L’ONF maintient également une mise en lumière adaptée et lutte contre les espèces animales ou végétales invasives.
Cette RBD est une véritable mosaïque de milieux abritant une faune et une flore qui y très fortement attachée. Face aux enjeux spécifiques du lieu, un comité scientifique est chargé d’orienter les actions des forestiers.
Côté flore, tourbières, landes humides, mares et bois marécageux permettent à la plante carnivore Drosera, la canneberge ou encore le piment royal de s’y abriter. S’agissant de la faune, il est possible d’observer une multitude d’espèces de libellule (gage du bon fonctionnement du lieu), de chauve-souris, mais aussi des papillons, des sauterelles, des grillons, et des tritons (amphibiens). Certains oiseaux et lézards y trouvent aussi refuge.
Ce statut implique donc certaines contraintes à respecter. Dans cette forêt, la pêche est interdite, de même que l’introduction d’espèces extérieures et le survol par drones. Des sentiers randonnés balisés traversent certaines réserves. Il est déconseillé de parcourir les milieux hors des sentiers, qu’il s’agisse de préserver les milieux ou d’assurer la sécurité des promeneurs.