La CAESE a déjà mis en place un plan de sobriété permettant une économie de près de 56 000 euros, insuffisante toutefois pour limiter fortement la dépense, qui est évaluée à 295 000 euros d’ici la fin de l’année par rapport à 2021. En 2023, la dépense pourrait atteindre la somme de 549 000 euros, en l’état actuel des prix, selon la CAESE. Aussi, afin de ne pas « dégrader l’intégralité » de ses services à la population, le président et les vice-présidents de l’agglo ont « jugé opportun de fermer temporairement le service le plus consommateur en énergie ». Indiquant regretter cette décision, la CAESE estime que l’envolée de la facture se maintiendra à + 20 000 euros au lieu de + 549 200 euros.
De son côté, la Ville d’Étampes précise avoir appris la nouvelle comme le reste de la population, via un communiqué. Reconnaissant l’existence de fortes tensions sur les finances des collectivités, du fait de la hausse des coûts de l’énergie, la mairie dénonce toutefois « avec fermeté » ce choix, qui témoigne, selon elle, « d’une grave méconnaissance des besoins et réalités des communes et des usagers ».
Cette décision, jugée « brutale », constitue une « preuve de politique hors-sol », selon la mairie, qui tient à rappeler que ces lieux jouent un rôle en matière de sécurité des populations, notamment à travers l’apprentissage de la natation.
La Ville évoque aussi les abonnements pris pour l’aquagym, ou encore la désorganisation induite pour les scolaires. Elle indique par ailleurs « prendre très largement en charge » le coût de la piscine intercommunal et son déficit. « Ainsi, en fermant cette piscine au public, le président de la CAESE en interdit l’accès à ceux-là mêmes qui, par leurs impôts et taxes, en ont assuré la subsistance jusqu’à ce jour, et continueront à en payer le prix au-delà du 7 octobre prochain », poursuit la mairie, qui suggère notamment à la CAESE de réfléchir au coût de son projet de médiathèque à Angerville.
« Les communes qui ont une piscine sur leur territoire sont assaillies de messages d’incompréhension et de colère des usagers, qui souvent ne savent pas que ces équipements relèvent de l’Agglomération », poursuit-elle, avant de conclure en demandant au président de la CAESE « d’entendre la voix de la raison et de revenir sur sa décision ».
Sur Versailles et dans d'autres villes des Yvelines, c'est l'exploitant qui avait décidé de fermer ses piscines, avant qu'un accord ne soit trouvé pour la rouverture.