Son mandat est renouvelé pour cinq ans. L'arrêté signé des mains de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, vient de reconduire Philippe Van de Maele à la tête de la direction de l'Epa Paris-Saclay pour cinq ans. Sa mission ? Poursuivre le pilotage et la coordination du développement du cluster Paris-Saclay, dans le cadre de l'Opération d'intérêt national (OIN). « Depuis sa création en 2010, l'EPA Paris-Saclay conduit une programmation scientifique, économique et urbaine avec l'ambition de créer des quartiers vivants, innovants et durables. A fin 2020, 537 471 m² ont été livrés, dont 266 769 m² de bâtiments d'enseignement supérieur et de recherche, 100 368 m² de développement économique, 98 315 m² de logements étudiants, 41 590 m² de logements familiaux, 16 508 m² d'équipements publics et techniques, 13 921 m² de commerces et services. 321 152 m² sont en chantier et 408 947 m² sont programmés », rappelle-t-on à l'EPA.
Aux côtés de l'université Paris-Saclay et de l'Institut polytechnique de Paris, l'EPA mobilise aussi les acteurs économiques pour renforcer les liens entre la recherche publique et privée. L'objectif est de stimuler la croissance par l'innovation et l'entreprenariat, autour de cinq filières stratégiques : les nouvelles technologies, la santé, l'énergie, l'aéronautique – sécurité - défense et la mobilité.
Une nouvelle stratégie de développement économique a justement été approuvée par le conseil d'administration de l'EPA. Il s'agit de renforcer l'écosystème d'innovation du territoire, en travaillant sur trois points. L'excellence scientifique et technologique et la forte concentration de centres de R&D d'industriels de renom sur le territoire font de Paris-Saclay un véritable “territoire d'innovation”. Aussi, l'EPA veut faire en sorte que les produits et services élaborés sur le territoire soient capables de transformer les usages au niveau mondial. D'où l'organisation de Paris-Saclay Spring, pour mettre en valeur ce potentiel d'innovation.
Paris-Saclay est aussi le point de convergence de flux entrants de populations issues de l'enseignement, de la recherche publique, de l'industrie. La diffusion de la marque Paris-Saclay se poursuit, dans la lignée de la création de la marque Paris-Saclay Innovation playground et la mise en œuvre d'une démarche concertée pour l'accueil des investisseurs internationaux via, entre autres, l'animation du site www.paris-saclay.business et l'organisation de Learning Expeditions.
Enfin, la diversité des communautés font de Paris-Saclay un écosystème de créativité. Des collaborations impliquantes et impactantes passent par l'animation des communautés autour de projets communs.
La ville durable en ligne de mire
Désireux de s'engager en matière environnementale, eu égard à son parcours professionnel, Philippe Van de Maele a impulsé l'élaboration d'une démarche de développement durable et de responsabilité sociétale. Il s'agit d'associer l'ensemble des élus et parties prenantes des trois communautés d'agglomération sur lesquelles s'étend le périmètre du territoire, afin de réaffirmer et partager collectivement l'ambition du territoire Paris-Saclay, ses grandes orientations stratégiques et principaux objectifs.
Axée autour de quatre échelles (l'échelle du Grand Paris, du territoire de Paris-Saclay, des quartiers et de l'EPA Paris-Saclay), cette démarche vise principalement à faire du territoire un exemple d'excellence environnementale. Une politique qui passe notamment par la préservation des ressources naturelles, en garantissant et renforçant la zone de protection naturelle agricole et forestière (ZPNAF). L'EPA veut aussi tendre vers la neutralité carbone, en construisant des bâtiments résilients, sobres en énergie et carbone ; et en accompagnant le développement d'un mix énergétique renouvelable au sein des quartiers (réseau d'échange de chaud et de froid, EnRR). Le développement des mobilités décarbonées sera aussi privilégié.
Pour l'établissement public, l'autre enjeu majeur est de faire du projet de Paris-Saclay un exemple de cohésion sociale et territoriale. Ce qui implique de donner la possibilité aux habitants et usagers de pouvoir y vivre et y travailler, mais aussi de favoriser la cohésion sociale en s'appuyant sur le développement économique du cluster (en ayant pour objectif l'insertion par l'emploi).
Le parcours de Philippe Van de Maele
Diplômé de l'École polytechnique et de l'École nationale des ponts et chaussées, Philippe Van de Maele commence sa carrière au sein de plusieurs directions départementales de l'Équipement, puis occupe successivement des fonctions aux ministères de l'Outre-Mer et de la Ville. En 1998, il devient responsable de projets urbains et infrastructures de la Banque interaméricaine de développement à Washington, avant de revenir en France en 2002 comme directeur adjoint du cabinet de Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Ville et de la Rénovation Urbaine. Il crée, en 2004, l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), dont il sera directeur général jusqu'en 2008.
Il intègre ensuite le cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Énergie et du Développement durable, en tant que directeur adjoint. Il est chargé notamment de la préparation de la loi “portant engagement national pour l'environnement“ (Grenelle 2).
En 2009, il est nommé président-directeur général de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Il occupait, depuis 2013, la fonction de directeur innovation et construction durable au sein de Bouygues Construction, avant de rejoindre l'EPA Paris-Saclay en 2015, en tant que directeur général.
