Il faut dire que le dernier zonage de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a confirmé le mouvement de désertification médicale entamé dans la Région, avec 7,5 millions de Franciliens vivant en zone d’intervention prioritaire1 (ZIP), soit 62,4 % de la population concernée. L’Île-de-France est même le premier désert médical de France métropolitaine pour l’accès au médecin généraliste.
Durant toute la période de crise sanitaire, particulièrement marquée par le besoin en médecins, la Métropole du Grand Paris et l’Île-de-France ont continué à enregistrer des départs sans remplacements de médecins libéraux. La crise plus a mis largement en évidence les déséquilibres qui existent au sein du périmètre de la Métropole en matière d’accès aux soins.
La pyramide des âges des médecins libéraux en exercice est également alarmante. Plus de la moitié des médecins ont plus de 60 ans, laissant présager de nombreux départs à la retraite dans les années qui viennent. Cela engendre une baisse encore plus drastique du nombre de médecins dans la Métropole et en Île-de-France.
La MGP s’est déjà saisie, dans le cadre de sa commission Santé et solidarité, présidée par le Dr Ludovic Toro, de la problématique. Souhaitant répondre rapidement à l’urgence sanitaire, elle a indiqué accompagner la mise en œuvre des différentes mesures proposées par l’URPS Médecins libéraux Île-de-France :
-Maintenir les forces existantes en facilitant l’activité des médecins de plus de 65 ans et en soutenant économiquement les cabinets fragilisés ;
-Former plus de médecins en augmentant significativement le nombre d’internes et en ouvrant les stages en libéral ;
-Aider les médecins à s’installer en leur proposant un accompagnement financier et administratif ;
- Équilibrer les revenus en fonction des coûts réels d’exercice de la profession, en harmonisant les tarifs de consultations et d’actes à la moyenne européenne ;
- Aider la pratique de la médecine libérale en formant des gestionnaires administratifs de cabinets ;
- Créer un hub-santé impliquant les médecins libéraux dans la création d’outils numériques pour faciliter l’accès aux soins.