Cette carrière devait s'étendre sur plus de 104 ha, essentiellement des terres agricoles fertiles. Selon l'autorisation environnementale donnée par l'Etat, la réhabilitation à des fins agricoles ne devait concerner que 80 % de la surface agricole initiale, tandis qu'une vingtaine d'hectares aurait été restituée, sous la forme d'un grand trou, en espace naturel.
La Chambre d'agriculture d'Île-de-France, la FDSEA Île-de-France et les Jeunes Agriculteurs Île-de-France Ouest, « accueillent avec soulagement cette décision du groupe allemand. Elle va enfin mettre un terme à plus de vingt années de procédure administrative et judiciaire et de combat syndical ». Depuis le début, les organisations professionnelles agricoles n'ont cessé d'alerter sur le fait que « ce projet n'avait aucune assise économique, sociale et environnementale ».
Pour que la menace qui pèse sur l'agriculture du Mantois s'éloigne réellement, la profession agricole appelle maintenant l'Etat à tirer les conséquences de cette décision en abrogeant le décret du 5 juin 2000 portant délimitation d'une zone spéciale de recherches et d'exploitation de carrières de matériaux calcaires sur quatre communes du Vexin français.
Pour la profession agricole, « l'abandon de ce projet ne doit pas occulter que de multiples projets d'aménagement et d'infrastructures, tel que la Ligne Nouvelle Paris-Normandie, devraient encore amputer les terres agricoles d'Ile-de-France ». Pour elle, « la lutte contre l'artificialisation des sols demeure une priorité ».