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Nadia Hai inaugure l'Institut MGEN de La Verrière

Cet établissement implanté au Mesnil-Saint-Denis, fort de 540 lits et places, et employant de plus de 600 collaborateurs, a été inauguré il y a peu après cinq années de travaux par Nadia Hai, ministre de la Ville.
Nadia Hai inaugure l'Institut MGEN de La Verrière

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Il se compose d'un Ehpad, de deux pôles de psychiatrie (pour adultes et adolescents), d'un pôle gériatrique de médecine, soins de suite et de réadaptation (SSR) et d'une unité de soins palliatifs, ainsi que d'un département de rééducation avec un centre de balnéothérapie. L'ambition de la MGEN ? Proposer une prise en charge tout au long de la vie, de l'adolescent à la personne âgée, pour la population des Yvelines et de de la région. Il s'agit selon le groupe MGEN de « l'un des fleurons des établissements privés non lucratifs en Île-de-France » et du projet le plus ambitieux de l'histoire du groupe. Quelque 100 millions d'euros ont en effet été investis pour sa réalisation comprenant 10 millions d'euros de fonds propres déboursés par le groupe, 10 millions d'euros issus du Fonds national de solidarité et d'action mutualistes, et un emprunt. Isabelle Etienne , directrice de l'Institut MGEN de La Verrière depuis octobre 2020, revient sur ce la création de ce nouveau site.

Comment se compose ce nouvel établissement ?

Isabelle Etienne : L'Institut MGEN de La Verrière regroupe aujourd'hui l'intégralité des activités de psychiatrie, avec deux pôles, la psychiatrie adulte et adolescent/jeune adulte l'Institut Marcel Rivière, fondé en 1959, les activités de médecine SSR, et les activités médico-sociales dans le cadre de l'Ehpad le Centre Denis Forestier, créé en 1974.

Sur ce nouvel établissement, toutes ces activités sont en interactions. Elles répondent à un nouveau projet médical consistant à créer des parcours, des filières, entre les différentes catégories de populations accueillies.

Quels sont ses atouts ?

I.E. : Le premier est lié à ce nouveau projet architectural : nous avons sur un seul et même site l'intégralité des activités. Précédemment il y avait deux sites distincts, un site de santé mentale, un site de médecine SSR-Ehpad. Donc dans le cadre de ce nouveau projet, comme je le disais, l'atout principal est une réelle interaction entre l'intégralité des activités, générant des dynamiques entre elles et surtout des parcours. Nous allons de l'ado au jeune adulte, jusqu'à la personne âgée : nous proposons des prises en charge intégrales sur le parcours de vie.

Le deuxième atout, c'est la nouvelle jeunesse du bâtiment : nous avons des locaux tout à fait adaptés aux prises en charge que nous proposons. Le troisième atout, lié au premier, est relatif à l'offre de prise en charge, très large, qui nous place à une position intéressante au niveau territorial.


Roland Berthilier, président du groupe MGEN, Isabelle Etienne, Nadia Hai, Thierry Beaudet, Stéphane Junique
et Nicolas Dainville. © Sacha Héron

Quels sont vos liens avec le territoire ?

I.E. : Nous sommes partenaires des établissements publics dans le cadre du GHT (Groupement hospitalier de territoire), avec l'établissement pilote, le Centre hospitalier de Versailles. Nous sommes intégrés au projet territorial de santé mentale, pour lequel nous avons plusieurs “fiches actions“ que nous portons, comme les prises en charge du comportement alimentaire sur les adolescents, ou encore la filière addictologie. Nous avons des conventions avec les établissements partenaires, comme sur les urgences psychiatriques de Versailles. Nous travaillons énormément en réseau, nous sommes très actifs sur le territoire avec les établissements proches de l'Institut.

Pourriez-vous donner un exemple de parcours d'un patient ?

I.E. : Si je prends l'exemple de la personne âgée : vous rentrez par les urgences de Versailles, puis vous êtes admis chez nous, dans les services de médecine de La Verrière. Nous pouvons ensuite vous proposer tout un parcours (rééducation au sein du SSR, prise en charge en cas de problématique de domicile, …), et ce, sans changer d'établissement. C'est une offre de services assez vaste, avec un plateau technique qui répond aussi aux prises en charge de type espaces de rééducation avec notamment de la balnéothérapie, un gymnase, etc. Avec ce plateau technique central d'un point de vue géographique et ouvert sur toutes les activités.


L'Institut dispose d'un centre de balnéothérapie. © Sacha Héron

Vous attendez-vous à des vagues de patients dans les prochaines semaines, suite aux effets de la crise sanitaire, au sein du pôle psychiatrique ?

I.E. : En réalité, nous ne l'attendons plus, puisque nous y faisons déjà face ; et nous l'avons déjà connue durant la crise, notamment chez les adolescents. Il est vrai que c'est un point très important, qui génère énormément de tensions. Il y a un besoin conséquent, une demande très importante sur des prises en charges psychiatrique chez l'adolescent et le jeune adulte auxquelles nous ne pouvons répondre (je parle, plus largement, du point de vue national), faute de place et de professionnels. C'est effectivement majoré depuis la crise sanitaire. Nous attendons, pour les adultes, une vague un peu décalée dans le temps (elle commence déjà à monter et devrait se renforcer dans les prochains mois).

C'est bien de décompensation dont il s'agit ?

I.E. : Oui, absolument.

La Philosophie du projet

« Le professeur Paul Sivadon, premier psychiatre directeur de l'établissement, a très tôt perçu l'impact de l'espace sur les programmes thérapeutiques pour les patients. Vision à contre-courant d'une époque où, en psychiatrie, l'enfermement était encore de mise », explique le groupe, qui précise que l'institut MGEN de La Verrière « actualise ainsi sa vocation première d'excellence thérapeutique et d'humanité ».

Conçu par la Spie-SCGPM et le cabinet d'architecture AIA, le projet priorise les aspects thérapeutiques. Le nouvel établissement se veut le plus intégré possible au site et à sa trame verte, tout en redynamisant la vue sur le château.

Il permet de « pérenniser l'approche soignante humaniste au sein d'une architecture moderne répondant aux critères de qualité, de sécurité et environnementale du XXIe siècle ». Les patients et résidents sont invités à se mobiliser sur l'ensemble du site avec une zone centrale de rencontres, à la fois thérapeutique mais aussi conviviale, respectant la tradition architecturale du site de 1959, de place de village, lieu de vie soignant.

L'objectif ? Fortement mobiliser la personne dans une démarche de réhabilitation-resocialisation, selon le groupe. A savoir également, le projet a été réalisé en concertation avec les professionnels de santé et les représentants des usagers, tout au long des différentes étapes de sa réalisation.

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