La mortalité périnatale est définie comme le nombre de naissances après 22 semaines d’un fœtus sans vie et les décès d’un enfant de moins d’une semaine. C’est dans le Val-d’Oise que se trouve le taux de mortalité infantile le plus élevé, qui a continué de progresser de 20 % durant les dix dernières années. Le diabète gestationnel, en augmentation dans le département, et la précarité sociale des femmes en sont les principales causes.
« On estime que l’amélioration de la prise en charge pourrait permettre de sauver 20 à 40 nouveau-nés chaque année dans le Val-d’Oise. Le Département va multiplier ses efforts pour la santé périnatale dans des actions de proximité, mais aussi en intensifiant la coordination des acteurs de santé dans ce domaine. Une dizaine de recrutements de professionnels de santé va être lancée et un cabinet médical itinérant est à l’étude. Plus de 4 millions d’euros vont être mobilisés sur deux ans », souligne Marie-Christine Cavecchi, présidente du Département du Val-d’Oise.
Une meilleure coordination des services
La précarité sociale peut engendrer une mauvaise insertion dans les parcours de soin et une prise en charge insuffisante pendant la grossesse. D’après la CPAM du Val-d’Oise, 6,2 % des femmes se déclarent sans couverture sociale en début de grossesse tandis que 34 % n’ont pas de mutuelle. Une femme sur cinq ne bénéficierait pas de l’échographie au premier trimestre et quatre femmes sur dix de la deuxième échographie pour dépister d’éventuelles anomalies. Le Département va alors dynamiser son partenariat avec la CPAM pour accélérer l’ouverture des droits des femmes et baisser les délais de traitement. Un dialogue institutionnel va être relancé avec la Caisse d’allocations familiales (CAF) pour bénéficier de l’intégralité des déclarations de grossesse sur le département. Cette meilleure coordination va permettre à ce dernier d’orienter et d’accompagner au mieux les femmes enceintes dans les centres et les services sociaux départementaux.
Aujourd’hui, cet effort départemental de 4,3 millions d’euros sur deux ans consacrés à la lutte contre la mortalité infantile s’ajoute au budget annuel de 1,8 million d’euros du Département pour son service de PMI.